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Le Mouvement des Démocrates Congolais (MDCO) interpelle le parlement suisse sur la situation en RDC


À l'aune de la crise constitutionnelle et politique qui ravage le Congo RDC, des voix constituées dans la diaspora commencent à s'élever. Par leur opposition au régime actuel, ces mouvements citoyens tentent d'amorcer un élan de révolution pour améliorer la condition de leurs compatriotes au pays. Des initiatives et des mobilisations qui résonnent massivement depuis le début janvier un peu partout en Europe; appelant tant aux citoyens congolais, tant à la communauté internationale, à soutenir les congolais et à réagir en faveur des droits fondamentaux bafoués constamment par le régime de Kabila. 

 

Certaines de ces organisations politiques ont saisi les parlements occidentaux pour demander la condamnation par les Européens des massacres du régime de Kinshasa.

En Suisse, il a été rapporté à MIA-culture par le Coordinateur EU et Représentant Suisse du MDCO de l'opposant Gabriel Mokia, M. Andy Kalusivikako, qu'une interpellation sera déposée par le groupe PS au parlement suisse. Cette interpellation demandera au Conseil fédéral de condamner les récentes tueries des manifestants à Kinshasa. Elle invitera aussi le Conseil fédéral à se prononcer sur la situation de crise qui prévaut en RDC (voir le communiqué qui suit) :

 

Chers élus, 

Comme vous l'avez appris par les médias, le Congo a connu cette semaine des violences meurtrières suite à des manifestations pacifiques de la population et des partis d'opposition qui demandaient le respect de la Constitution. En effet, le président autoproclamé Joseph Kabila et son parlement Godillot ont adopté un projet de révision de la loi électorale qui conditionne la tenue des élections présidentielles prévues en fin 2016 au recensement de la population. Pour un pays grand comme 4 fois la France qui compte près 70 millions de personnes, et où l'administration est inexistante, nul besoin de souligner qu'il s'agit d'un coup de force constitutionnel qui intervient après une prise de pouvoir par les armes en 2001.

 

Durant trois jours de manifestations pacifiques du 19 au 21 janvier 2015 menées par les étudiants de l'université de Kinshasa, la police et quelques unités d'élite de la Garde Présidentielle ont réprimé dans le sang les manifestants. La Fédération internationale des Ligues des droits de l'Homme (FIDH) à Kinshasa et Paris a condamné cette répression sanglante qui a fait 42 morts et plusieurs blessés dans plusieurs grandes villes. A l'heure où nous vous adressons ce message, le bilan définitif n'est pas encore connu. 

 

Comme c'est souvent le cas en RDC, la police a tiré à balles réelles sur des étudiants et des jeunes avec une brutalité féroce. Le Sénat congolais, apeuré par la tournure des événements, a amendé le vendredi 23 janvier le projet de loi controversé. "Une commission mixte" devait se prononcer sur le texte final qui, s'il devait passer, permettrait à M. Kabila de se maintenir au pouvoir au-delà de la fin de son mandat alors que la Constitution lui interdit de se représenter. 

 

Depuis les contestations meurtrières, le gouvernement de Kinshasa a coupé internet, le téléphone GSM et SMS jusqu'à nouvel ordre. Il devient très difficile de communiquer avec les familles sur place. Sous la pression de la rue, le parlement a voté le texte final le lundi 26 janvier 2015 en alléguant l'article controversé qui conditionnait les élections présidentielles au recensement de la population. 

 

Indignée par les massacres de la population, la diaspora congolaise s'est levée pour soutenir le peuple et demander le départ de Joseph Kabila. Des cellules de crise ont été créées un peu partout en Europe.  En Suisse et à Lausanne, ce sont les jeunes congolais qui ont lancé les appels à manifester et les appels aux dons. Des milliers de francs suisses ont déjà été récoltés et envoyés à la cellule de suivi de l'opposition congolaise à Kinshasa afin qu'elle puisse soutenir les blessés et les familles endeuillées. Jamais, une telle mobilisation a été constatée dans toute la communauté congolaise à travers le monde. Le peuple congolais est véritablement DEBOUT et ne veut plus de Joseph Kabila qu'il accuse de vouloir se maintenir au pouvoir et de faire le jeu du Rwanda et de l'Ouganda qui l'ont placé à la tête de notre pays. 

 

La Suisse, notre pays d'accueil, s'est engagée notamment à promouvoir la paix et les droits humains en RDC. Or, chers élus, nous les membres de la communauté congolaise sommes peinés par le manque d'intérêt et de réactions des autorités helvétiques face à de telles violations des droits fondamentaux des congolais et aux massacres répétés des populations congolaises depuis 20 ans. Aussi, nous souhaitons que les élus nationaux du parti socialiste suisse (PSS) interpellent les chambres fédérales et le Conseil fédéral afin que la Suisse fasse entendre enfin sa désapprobation quant au sort réservé aux droits humains en RDC.

 

Vous comprendrez, chers parlementaires, que c'est le cœur meurtri que nous assistons impuissants à l'assassinat de la jeunesse congolaise et à la négation du droit en RDC. Cette situation ne peut plus être ignorée! 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Propos de Andy Kalusivikako 

Coordinateur EU et Représentant Suisse 

Mouvement des Démocrates Congolais (MDCO)  recueillis  par Simon Mocong pour mia-culture

 







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