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Ces villages qui possèdent désormais leur propre centrale électrique…


Depuis janvier 2013, certains villageois pourront à l’avenir se passer de l’aide de l’Etat camerounais pour développer économiquement leurs localités. En effet, deux villages, dont Lembe Yezoum et Simbane situés dans la province du centre Cameroun, possèdent depuis peu leur propre centrale électrique, ce qui leur permettra à l’avenir de pouvoir produire leur propre électricité, eau minérale etc. Le projet a été entièrement financé par les villageois.

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Ces premières réalisations s’inscrivent dans le cadre d’une expérimentation nommée « Opération 2021 », initiée par M. Jean Paul Pougala, enseignant de cours de Géostratégie africaine à l’Institue Supérieure de Management » à Douala. Il s’agit d’un processus qui a été lancé en janvier 2011, et qui suit son cours malgré de nombreuses difficultés rencontrées par l’équipe de travail sur le terrain.

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En quoi consiste l’expérimentation ?

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Pour ses travaux, M. Pougala a mis sur pied un modèle économique qui part de la microéconomie vers la macroéconomie, c'est-à-dire que les richesses seront produites dans les villages et transférées vers les villes, contrairement au modèle économique classique qui veut que les richesses soient transférées des villes vers les villages.

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 « Tous les jeunes qui auront réussi à produire la richesse sur le plan local et national seront projetés vers l’international. L’Afrique a besoin des devises, de beaucoup de devises. Nous devons inverser la tendance des mauvaises habitudes de tout importer en Afrique. Nous devons avoir l’instinct d’exporter et non plus d’importerMon modèle part du constat de l’impossibilité de l’Afrique de s’en sortir avec le modèle économique classique. C’est un modèle qui marche en théorie, et il s’agit maintenant de le vérifier sur le terrain ». 

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Pour ce test de grande envergure, une trentaine de villages camerounais ont été utilisés comme laboratoire, selon certains critères économiques. Les richesses retenues sont l’eau – qui peut produire de l’électricité et de l’eau minérale par exemple –, la terre, l’agriculture et bien d’autres. Si la théorie est validée sur les trente villages, alors le modèle sera exporté vers d’autres pays africain. Le but véritable de ces travaux est de pouvoir dans l’idéal des cas, sortir l’Afrique de sa pauvreté endémique d’ici 2021, d’où le nom de l’opération.

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Géostratégie africaine

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« Le modèle que nous avons c’est de la géostratégie, mais occidentale. Ça veut dire que tout ce que nous disons, toutes les thèses que nous soutenons sont des thèses qui font l’apologie de l’Occident, même à notre insu. La géostratégie africaine c’est de dire que pour une fois, il faudra que nous commencions à penser lorsque nous nous exprimons, de se poser la question suivante : est-ce que dans ce que je dis, je fais les intérêts de l’Afrique ou bien je fais les intérêts du système dominant. Et pour le faire, il faut qu’on soit capable de regarder l’Afrique différemment. (…). On est pas obligé d’être ministre pour faire changer les choses, on est pas obligé d’adhérer à un parti politique pour faire avancer des idées. » 

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Sources 

conférence de JPP du 22 septembre à Montréal

 JPP Facebook

 pougala.org

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Nicole Jimbe pour mia-culture.com






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