Dans société
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Vous les avez sans doute
entendus au Moulin à Danse, au Jardin anglais pour les fêtes de Genève, au
Palladium ou au Caribana. Groupe incontournable de la scène Antillaise en
Suisse romande, on ne les présente plus. Les frères Elio, Patrick et Eric, fondateurs
du groupe SA-KAIL et Raynald
Roger nous ont accordé une interview à l’image des Antilles : chaleureuse
et conviviale.
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Qui compose le
groupe Sa Kail?
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Sa kail
c’est 25 ans de belles rencontres. Il y a eu une première formation en
Martinique sous le nom de Consolation, puis Sunset band sur Genève jusqu’à
arriver au groupe actuel Sa Kail. C’est une formation plus orientée sur la
musique compas. C’est un métissage cosmopolite entre Guadeloupe, Martinique, Haïti,
Afrique.
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D’où vient le nom Sa Kail ?
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Nous avons
voulu un nom qui se retienne facilement et qui capte l’attention. Aux Antilles
« Sa Kail » signifie « Comment ça va ? » mais ici le
public le comprend parfois comme un jeu
de mots pour dire « il fait froid » (rires).
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Est il difficile pour un
groupe antillais de trouver son public en Suisse romande ?
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Nous
adaptons notre registre selon le public.
Nous interprétons aussi bien du compas, que du zouk ou autres variétés
tropicales. C’est agréable quand l’audience
connait déjà notre registre mais tout aussi réjouissant quand il faut conquérir
un public qui veut découvrir la culture tropicale. C’est un autre partage.
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Comment percevez-vous la
communauté Antillaise de Suisse ?
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Par le
passé nous arrivions à mobiliser les foules pour des concerts ou des
soirées. La communauté haïtienne est
très fédérée mais pour les autres ils sont plus discrets. Comme s’ils sont plus
tournés vers la culture européenne et sont moins proches de leur racine. En
gros ils s’adaptent au milieu car ils sont moins nombreux. Mais cela semble être
spécifique à Genève car la communauté antillaise de Paris et Lyon est toujours
très visible et solidaire.
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Il y a
aussi beaucoup plus de jeunes, étudiants et ils sont plus tournés vers la
culture hip hop comme si le zouk était
passé de mode. Bon, il y a quand même eu 3000 personnes pour Kassav.
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Mais
l’adaptation est la clé d’une vie
épanouissante en Suisse pour un Antillais.
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Quelle est l’actualité du groupe Sa
kail ?
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Nous avons
une actualité fournie avec un album à venir en décembre. Un album avec un son nouveau pour surprendre notre public.
Nous conservons la même motivation pour susciter une bonne adhésion à notre
invitation au voyage et à l’évasion.
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Marilène