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L'Afrique contemporaine au NY Forum Africa


 

Le New York Forum Africa s’est achevé  dimanche 10 juin au Gabon. Plus de 600 investisseurs, décideurs et économistes se sont réunis pendant trois jours à Libreville pour discuter de l’avenir du continent africain.

 

Il est temps d'aborder les rivages africains autrement. Un vent d'optimisme souffle sur ce continent qui compte plus d'un milliard d'individus. La Banque Mondiale affirme que l'Afrique subsaharienne sera la seule région du monde à accélérer sa croissance en 2012 avec un PIB en hausse de 5,5%. Au cours de la dernière décennie, l'Afrique a totalisé six pays parmi les 10 ayant connu la croissance la plus rapide. Une nouvelle classe moyenne forte de 60 millions de personnes a émergé. C'est maintenant à elle de dégager la route. 

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Cette nouvelle donne, 800 personnes sont venues en parler à Libreville, au Gabon. Leaders internationaux d'opinion, du monde des affaires, de l'économie et de la politique répondaient à l'invitation du New York Forum Africa organisé par Richard Attias.

L'objectif était ambitieux : avancer solutions concrètes et propositions afin de permettre à l'Afrique de rejoindre définitivement le concert des nations émergentes. 

Avec cette interrogation en préambule: cette croissance africaine est-elle de l'ordre du mythe ou de la réalité ?

"La population en Afrique s'apprête à doubler d'ici 30/40 ans pour s'établir à 2 milliards de personnes, ce sera alors le plus grand marché de consommateurs au monde, analyse Rcihard Parson, ancien président de Citigroup. Ajouté au fait que ces consommateurs seront amenés à disposer de revenus, ils deviendront un centre d'intérêt pour le commerce mondial. Et puis l'Afrique recèle de ressources énergétiques et de matières premières, dont a besoin le reste du monde... Donc cette croissance est inévitable, mais auparavant la stabilité politique faisait défaut."

"Lorsque vous voyez des gens qui sentent les afffaires comme Georges Soros qui a senti très tôt l'Asie et la Malaisie, venir en Afrique et créer un think tank, c'est qu'ils sentent que ce mouvement est un mouvement qui va durer", renchérit le président de la Commission de l'Union Africaine Jean Ping.

Selon Shantayanan Devarajan, économiste en chef à la Banque Mondiale, ce taux de croissance élevé et accéléré a déjà produit des effets sur la pauvreté en Afrique : 

"Pour la première fois, dit-il le nombre de pauvres a commencé à diminuer. De 2005 à 2008, nous avons constaté que 9 millions d'africains sont sortis de la pauvreté. Cela représente la population du Bénin."

Comment consolider ces bonnes performances ?

Il s'agit pour les nations de maintenir le cap avec des politiques économiques prudentes et d'éviter l'écueil de l'endettement, afin d'attirer un panel plus large d'investisseurs. 

Autre priorité : les infrastructures. A l'instar des ponts lancés entre deux rives, elles doivent être renforcées et ce pour optimiser les flux des marchandises et des personnes. 

Et enfin, il est impératif de poursuivre l'amélioration de la sécurité et de la bonne gouvernance.

"Plus vous apporterez des investisseurs diversifiés, plus vous apportez un bien être et plus vous pouvez quand même demander à un pays d'améliorer sa gouvernance, estime Ariane de Rothschild, directrice de la société Edmond de Rothschild. De même, les gens migrent de plus en plus vers les villes avec un bien être économique qui est, certes, très faible mais qui, on l'espère, va en croissant".

Tout développement accroît les inégalités. L'Afrique, terre de solidarité, doit donc tracer son chemin dans le soutien aux plus faibles. L'amélioration du statut de la femme en est un. C'est un corrolaire du développement économique. Et il aura valeur d'exemple puisque le capital humain doit être valorisé.

"Ce sont les femmes qui travaillent le plus, assène une femme africaine présente au forum. Je pense que si elles se mobilisent, si elles s'organisent, si elles planifient mieux leur actions et se donnent les moyens nécessaires de faire bouger le continent, alors le boom économique de l'Afrique arrivera."

Autres facteurs d'émulation et d'initiative, la promotion des "success stories", ces parcours individuels qui ont valeur d'exemple pour d'autres africains selon Vickie Remoe, directrice artistique de How4do Productions :

"Il y a l'histoire de cet homme qui a monté la première compagnie pétrolière nationale au Nigéria, une compagnie qui pèse aujourd'hui plusieurs millions. Quand on entend ces récits sur l'ingéniosité de nos entrepreneurs, ou sur le développement de projets initiés par des africains, que ce soit en Sierra-Léone, en Erythrée ou n'importe où sur le continent, ça permet de prendre confiance en nos propres succès, en nos possibilités, et ainsi les rêves peuvent devenir réalité."

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Simon Mocong pour MIA-culture

sources: fr.euronews, gouvernement.ga








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