Dans société
Partagez cet article sur Facebook !
Partagez cet article sur Twitter !
Culture(s) : Afrique du Sud , Angola , Antilles néerlandaises , Bahamas , Barbade , Bénin , Botswana , Burkina Faso , Burundi , Cameroun , Cap-Vert , Centrafrique , Congo , Congo (RDC) , Côte-d'Ivoire , Cuba , Djibouti , DOM TOM , Dominique , Erythrée , Ethiopie , Gabon , Gambie , Ghana , Grenade , Guinée , Guinée Bissau , Guinée Equiatoriale , Haïti , Jamaïque , Kenya , Lesotho , Libéria , Madagascar , Malawi , Mali , Mauritanie , Mozambique , Namibie , Niger , Nigeria , Ouganda , Porto Rico , République Dominicaine , Rwanda , Saint-Vincent-et-les Grenadines , Sao Tomé , Sénégal , Sierra Leone , Somalie , Soudan , Swaziland , Tanzanie , Tchad , Togo , Trinité-et-Tobago , Zambie , Zimbabwe
Le potentiel d'investissement africain
Lorsque l’on parle de la coopération économique, on ne voit que les investissements vers l’Afrique, notamment ceux de la Chine. Pourtant, des phénomènes contraires sont bien présents: dans son rapport 2010, l’Académie chinoise de coopération économique révèle que plusieurs pays africains disposent d’investissements en Chine, atteignant près de dix milliards de dollars américains. C’est aussi visible au Portugal où l’Angola s’intéresse de près à des acquisitions dans son ancienne puissance coloniale.
Les investissements de l’Afrique du Sud, du Nigeria, de la Tunisie, de Maurice et des Seychelles en Chine ont démarré relativement tôt. Depuis le début du 21ème siècle, les investissements africains vers la Chine ont commencé à croître régulièrement.
Entre 2007 et 2009, l’investissement effectif de l’Afrique en Chine a atteint $ 4,46 milliards. A la fin de l’année 2009, les investisseurs de plus de 50 pays africains sont venus en Chine pour placer des capitaux.
Le montant total d’investissements effectifs a alors dépassé $9,93 milliards et on a dénombré plus de quatre mille projets d’investissement, ce qui représente 1% du montant total des investissements étrangers en Chine à la même période.
Pour les pays tels que l’île Maurice, l’Afrique du Sud, le Nigeria, l'Égypte, la Namibie, la Tunisie et les Seychelles, leurs investissements en Chine sont d’une envergure relativement grande. Maurice a ainsi apporté, fin 2009, le plus gros investissement étranger à la Chine, soit $8,44 milliards.
Domaines d’investissement
Les investissements des pays africains en Chine se concentrent principalement sur les domaines suivants : l’industrie pétrochimique, l’industrie manufacturière, la vente en gros et au détail, etc.
Parallèlement, ces investissements concernent aussi le transport et la télécommunication, l’électroménager, l’industrie légère, la production pharmaceutique bio, les mines, le divertissement, la restauration, les propriétés immobilière et foncière, et encore tant d'autres.
Les entreprises égyptiennes, mauritaniennes, ghanéennes et nigérianes ont également mis en place des représentations et des agences en Chine.
Les entreprises africaines investissant en Chine choisissent de préférence des régions côtières telles que le Guangdong, Shanghai, le Zhejiang, le Jiangsu, Tianjin, ou le Shandong pour placer des capitaux. Cela a débouché à la construction de l’Africa Center à Shangaï, prévu pour fin 2012. « Pensé pour être le plus grand espace mondial dédié à la coopération économique, commerciale et culturelle sino-africaine, il représente un immense défi pour l’intelligence économique panafricaine. Car les diplomates et entrepreneurs de plus de 30 pays africains devront partager et exploiter ensemble l’information utile à l’attractivité du continent. » (Africa Diligence)
L’Angola active au Portugal
Les rôles se sont inversés entre l'Angola et le Portugal: l'essor économique de l'ancienne colonie africaine ravagée par une longue guerre civile lui permet désormais de s'intéresser à des acquisitions dans l'ancien pouvoir colonial affaibli par la crise de la dette.
"La Tunisie et l'Algérie ont bien des entreprises solides qui opèrent en Europe, mais cela n'a rien à voir avec les investissements de l'Angola que nous voyons au Portugal. Et je suis sûr que nous allons voir beaucoup plus d'achats d'actifs portugais par l'Angola dans un proche avenir", analyse Pedro Seabra, un chercheur à l'Institut portugais des relations internationales (IPRIS), à Lisbonne. (Le Figaro)
L'économie portugaise devrait se contracter de 2,8% en 2012, tandis que le produit intérieur brut (PIB) de l'Angola, pays riche en pétrole, devrait croître de 12%. Luanda a de l'argent en caisse, alors que Lisbonne est contrainte de privatiser à tout va, en vertu de son accord passé en mai avec l'Union européenne et le Fonds monétaire international (FMI): elle doit céder tout ou partie de la compagnie aérienne TAP, de Energias de Portugal ou de la banque BPN.
Voici un court reportage de la RTS sur ce phénomène: rts.ch
Le pouvoir d’investissement africain est donc réel. Et si les efforts sont employés dans une optique de coopération économique, « cette réciprocité est bonne pour les deux camps. » indique le chef du cabinet du président angolais, Carlos Feijo. (Le Figaro)
Sources: