Dans société
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1912 -2012
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1912 Fondation du Congrès national indigène sud-africain (SANNC), qui deviendra l'ANC en 1923.
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Lors de son discours prononcé à Bloemfontein dans le cadre du centenaire de l'ANC, le parti au pouvoir, le président sud-africain, Jacob Zuma, a mis l'accent sur le caractère fondamental d'une société multiraciale.
Les militants sud-africains de l'ANC, emprisonnés, exilés et traités de "terroristes" pendant des décennies, sont parfois devenus des hommes politiques ou d'affaires éminents, même si un très grand nombre survit difficilement après 17 ans de démocratie.
Alors que l'ANC fête cette semaine ses cent ans, l'Afrique du Sud est probablement le seul pays au monde à pouvoir afficher une telle statistique: trois des quatre chefs d'Etat qui se sont succédés depuis l'avènement de la démocratie ont passé au moins dix années de leur vie en prison.
Nelson Mandela, président de 1994 à 1999, y a passé 27 ans. Kgalema Motlanthe (2008-2009) et Jacob Zuma, actuel chef de l'Etat, sont restés 10 ans dans les geôles de l'apartheid. Seule exception, Thabo Mbeki (1999-2008), qui a pour sa part connu 28 ans d'exil.
Aujourd'hui encore, la majorité du gouvernement est constituée d'hommes et de femmes qui ont été pourchassés ou emprisonnés aux termes du tristement célèbre "Terrorism Act" (loi sur le terrorisme), qui interdisait toute activité visant à renverser le régime raciste de l'apartheid.
Le président sud-africain Jacob Zuma a rappelé l'objectif fondamental d'une société multiraciale, où toutes les communautés vivraient en harmonie, dans un discours prononcé dimanche pour le centenaire de l'ANC, le parti dominant qu'il dirige.
"Ce n'est pas une célébration seulement pour l'ANC et ses membres, c'est une célébration joyeuse pour tous les Sud-Africains qui, avec le soutien de tout le continent (africain) et du monde entier, ont détruit l'oppression coloniale et l'apartheid pour réaliser le rêve d'une Afrique du Sud libre, démocratique, multiraciale, non sexiste et prospère", a-t-il lancé.
"La route a été longue depuis 1652, quand les colons européens sont arrivés dans ce pays", a rappelé le président lors d'un grand meeting à Bloemfontein (centre).
Mais maintenant que tous les Sud-Africains ont obtenu le droit de vote, Jacob Zuma a rappelé cet objectif d'une société multiraciale.
Il a notamment cité la Charte de la liberté, texte fondateur signé en 1955 par l'ANC et d'autres mouvements anti-apartheid: "L'Afrique du Sud appartient à tous ceux qui y vivent, Noirs et Blancs".
"Il est remarquable que ce pays ait pu connaître une lutte multiraciale contre un régime qui avait institutionnalisé le racisme", a-t-il d'ailleurs noté.
"L'ANC, une force disciplinée de gauche, avec une attention particulière pour les besoins des plus pauvres, est aussi une grande église", a-t-il souligné, notant que le parti restait ouvert à tous, des marxistes aux capitalistes en passant par les nationalistes.
"Cela a été l'une des plus grandes forces de ce glorieux mouvement!"
Jacob Zuma est ouvertement contesté par une partie de sa base, et notamment pas la Ligue de jeunesse de l'ANC, qui critique la lenteur de la transformation du pays après dix-sept ans passés au pouvoir, alors que plus du quart de la population est sans travail et que des millions de personnes vivent encore dans des bidonvilles.
Julius Malema, le président de la Ligue, attaque régulièrement les Blancs qui ont gardé l'essentiel du pouvoir économique, et réclame sans relâche nationalisation des mines et saisie des fermes exploitées par les agriculteurs blancs.
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Source: AFP, SlateAfrique
Simon Mocong pour MIA-culture