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Le conseiller national du Jura bernois Ricardo Lumengo, premier Noir élu sous la Coupole fédérale, n'a pas commis de fraude électorale. La Chambre d'accusation de la Cour suprême du canton de Berne l'a libéré mercredi de ce chef d'accusation et a prononcé un non-lieu partiel.
Il reçoit une indemnité mais les frais de première instance restent à sa charge.
"Le plus important pour moi, c'est ce que je n'ai pas commis de fraude électorale", a déclaré à la Radio romande Ricardo Lumengo. Pour lui, c'est un "allégement" et il se déclare "content" de la décision du tribunal de 2e instance. "J'ai toujours dit que j'ai commis une erreur et cela je l'ai admis depuis longtemps", a souligné le politicien en faisant allusion au non-lieu partiel dont il a bénéficié.
Le tribunal a suivi la défense qui avait plaidé que pour qu'il y ait fraude électorale, il aurait fallu qu'il ait rempli les bulletins de vote, les aient signés et envoyés. Or, dans son cas, il n'a fait que les remplir, ce qui équivaut à une captation de suffrages. Cette infraction est aujourd'hui prescrite.
Pas de retour au PS
Ce jugement n'en ouvre pas pour autant la voie à un retour du politicien dans les rangs socialistes. "C'est la confiance qui manque" et "ce qui importe, c'est la crédibilité", a relevé Roland Näf, président du PS bernois.
Ricardo Lumengo avait en effet annoncé qu'il démissionnerait du Conseil national en cas de condamnation en première instance et il ne l'avait pas fait. En outre, le PS bernois a déjà choisi ses candidats pour les élections fédérales de l'automne prochain et "il n'y a plus de place libre".
Ricardo Lumengo avait rempli lui-même 44 bulletins de vote lors de l'élection au Grand Conseil bernois en 2006. Le 17 novembre dernier, le Tribunal de Bienne avait condamné ce juriste de profession à dix jours amende à 180 francs par jour, avec sursis.
Sous la pression, il avait ensuite démissionné du parti socialiste. Cela ne l'avait pas empêché de se déclarer à nouveau candidat aux élections fédérales de l'automne prochain. Il n'a pas voulu dévoiler ses intentions sur un éventuel ralliement à une autre formation politique.
Source / AP