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La projection du film "Un Africain en Hiver" fait salle comble !


Ce samedi 7 mai a eu lieu à l’Auditorium Arditi de Genève l’avant première d’un Africain en Hiver, un film réalisé par Paulin Tadadjeu Dadjeu et Clément Ndzana. Ce film aborde un sujet touchant de près la réalité de notre société. Les réalisateurs ont su y mettre une touche humoristique sans y perdre le message qu’ils souhaitaient faire passer.

 

Un Africain en Hiver : un film plein de surprise, un public présent, une atmosphère conviviale, le cocktail parfait pour une soirée mémorable.

 

Tout Genève attendait cette soirée avec une grande impatience, et ils n’ont certainement pas été déçus En effet, Le public a répondu présent à l’invitation des deux réalisateurs, ils ont fait salle comble. L’événement a su réunir un grand nombre de la diaspora africaine de Genève. La soirée fut présidée par Miss Dominique, magnifique dans sa tenu tout en couleur qui a animé cette soirée avec beaucoup d’élégance et une touche de glamour.

 

La séance se déroula dans une atmosphère d’une rare intensité. L’équipe MIA était présente et a eu l’opportunité d’interviewer les acteurs ainsi que le co-realisateur/acteur Paulin Tadadjeu Dadjeu en exclusivité.

 

MIA félicite les réalisateur Paulin Tadajeu Dajeu et Clément Ndzana pour cette soirée très réussie et leur souhaite un franc succès pour leur premier film Un Africain en Hiver.

 

Vous trouverez toutes les interviews exclusives ainsi que les photos de la soirée très prochainement sur mia-culture.com le portail afro en Suisse.

 

En attendant voici quelques photos de la soirée.

 

Par Nana Harmonie

 

Pour plus d’article de Nana Harmonie : Nana Harmonie s'exprime








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Spider Philippe | 2011-05-10 22:26:20
Un Africain en hiver.

Samedi 7 mai 2011. Il est 18 heures 40 quand j'arrive sur le lieu de la première de ce film dont j'avais vu le teaser en diagonal et sans le son. Je n'avais pas non plus lu le synopsis. C'est donc avec un esprit vierge de toute idée sur ce que j'allais voir que je me suis rendu à la projection dans la salle Arditi de Genève. La dernière fois que j'ai été dans cette salle, c'était aussi pour une première d'un film dont le sujet me touche directement en tant que Congolais et Africain. J'y avais vu l'excellent «Congo River» du Belge Thierry Michel. Mais pour le film de ce samedi, il y avait une différence de taille: Le film était entièrement tourné à Genève et est la première réalisation de deux jeunes Africains. Et les acteurs n'étaient pas des stars du show business, des têtes d'affiche à la renommée confirmée. Bref, je me demandais ce que j'allais voir ce soir-là.

J'arrive donc devant la salle et très vite je m'insulte intérieurement. «Pourquoi n'ai-je donc pas acheté mon billet en pré-loc?»! Une queue! Une file de gens qui, comme moi, ont dû se dire: «J'achèterai mon billet à l'entrée.»! Et bien! Quel monde! Quelle foule! La file d'attente débordait même au-delà du trottoir. Et cette file était composée à 95% par des Africains. Quel plaisir de voir cela! Quelle joie! Je me suis glissé dans la file, décidant de prendre mon mal en patience après m'être assuré auprès du service d'ordre qu'il y avait suffisamment de place pour tout ce monde. Il y avait de nombreuses personnes que je connaissais bien, et des visages qui m'étaient inconnus. Et des enfants!!!! Beaucoup d'enfants! L'ambiance était sereine et joyeuse.
Enfin, j'ai mon sésame et je prends mon siège à côté de quelques amis. Nous attendons la projection. La salle est pleine comme un oeuf. Une amie prend une photo avec son portable pour la mettre sur sa page facebook. Elle me montre la photo et me demande quelle légende pourrait bien accompagner la photo. D'un trait me vient une expression française bien connue: «La salle est noire de monde»! Nous éclatons de rire! Puis la lumière s'atténue, la séance va commencer. Un spot troue la pénombre et éclaire la scène. Une présentatrice originaire d'Haïti nous fait une petite introduction sur le film, et enfin, lorsqu'elle quitte la scène sous les applaudissements du public, le film démarre.
Franchement, le démarrage, la première scène donne le ton quant à l'inventivité des réalisateurs. La caméra est placée sur le cadre d'un vélo en dessous de la selle et on voit la route avec le montant de la fourche comme guide. Excellent me suis-je dis.

Ho! Je ne vais pas vous raconter par le menu le film, je vous encourage à aller le voir. Mais sachez que j'ai aimé la transposition sur le grand écran d'histoires sordides mais vraies, dures mais avérées. J'ai retrouvé dans ce film des faits qui ont fait l'actualité à un moment ou à un autre. J'ai aimé comment les réalisateurs ont exposé le ridicule de toute une flopée de préjugés raciaux que l'on pourrait croire en régression dans le chef de beaucoup de monde, mais qui pourtant sont bien vivaces. «Les Blacks ne sont pas tous des dealers»! Mais j'y ai aussi vu le dénigrement de certains comportements racistes «blacko-black» si je puis me permettre cette expression. En effet, cette mère qui ne veut pas que sa fille black se marie avec un black «qui la fera souffrir» alors que le blanc est synonyme de bonheur et de félicité assurés.

Le jeu des acteurs est juste. Certes ils ne concourront pas pour un Oscar à Hollywood, mais ils ont un jeu plein de fraîcheur qui donne au public un sentiment de proximité avec les personnages. Mais je dois dire qu'un des acteurs est sortit du lot! Celui qui joue le rôle de « Mouss ». La musique est parfaite, les images sont belles et le tout est filmé en HD avec...un appareil photo numérique! Impressionnant!

Une seule chose m'a légèrement dérangé. Un avis donné par un des personnage au sujet des responsabilités internationale dans la tragédie qui a frappé le Rwanda en avril 1994. Cette assertion quasi définitive quant à la désignation de tel ou tel Etat comme responsable ou complice actif dans le génocide, alors que pour moi de nombreuses zones d'ombres persistent, m'a quelque peu interpellé. Est-ce un message des réalisateurs? Eux seuls peuvent le dire.

Bien sûr, je ne suis pas un critique de cinéma, donc mon avis ne doit pas être pris pour parole d'évangile, mais j'avais envie de partager le ressentit que j'ai eu de ce film et de dire que pour un premier long-métrage, Paulin Tadadjeu Dadjeu et son compère Clément Ndzana ont pondu un joli petit bijou. Je suis persuadé que ce film est le commencement d'un long et fructueux parcours dans le monde du cinéma. Bravo aussi aux acteurs. L'Afrique a du talent, soyez en toujours convaincus.

Spider Philippe.

MIA | 2011-05-11 12:22:43
Merci




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