Dans société
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Pas besoin d’être nécessairement à Abidjan en ce moment pour savoir que la perte d’un être cher peut ébranler toute une famille, voire toute une communauté. En effet, les affrontements qui se déroulent depuis quelques jours en Côte d’Ivoire ne cessent d’alourdir le bilan des personnes tuées ces dernières semaines, et ce fait ne laisse pas indifférent. Les habitants y vivent avec une boule au ventre, ne sachant pas de quoi est fait l’avenir. Les tirs aux armes lourdes sont devenus le quotidien des braves gens. En fait, les morts se comptent en centaines et les déplacés en centaine de milliers, ce qui est énorme. Une femme raconte : « Les tirs ici, nous sommes habitués, on sait que la souffrance que nous vivons aujourd’hui, c’est pour Alassane. Donc pour cela nous n’avons pas peur, on est obligé d’accepter, parce que quand tu veux quelque chose il faut aller jusqu’au bout ». « La nuit, quand on entend les tirs on se lève, on fait les ablutions et on prie pour qu’on s’en sorte. Tous les jours que Dieu fait, il y a des tirs. Si tu ne peux pas vivre avec les tirs, tu t’en vas d’ici », lance une autre. Jusqu’à quand ce massacre gratuit ?
Pendant ce temps, les négociations pour un éventuel départ du président sortant Laurent Gbagbo continuent, si ce n’est un partage du pouvoir comme l’a suggéré l’Union Africaine ce jeudi lors d’une réunion à Addis-Abeba. Pour le camp Gbagbo, il est hors de question de quitter ou même de partager le pouvoir. Selon Ouattara, il est impensable de céder le pouvoir alors même qu’on a été reconnu vainqueur par la commission électorale. Bref vous l’aurez bien compris chers lecteurs, chaque camp reste campé sur ses positions, tels des piquets.
Pour revenir au malheur qui frappe plusieurs familles depuis quelques jours, cela risque bien malheureusement de continuer, car chaque camp utilise la force pour régler le conflit à sa manière.
Nicole Jimbe, pour Mia-Culture.com
Sources:
http://news.abidjan.net/h/394031.html
