Dans société
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Repères biographiques:
Chorégraphe, danseur et pédagogue, Filibert Tologo est burkinabé, établi à Genève depuis 2002. Il danse pour Foofwa d’Imobilité dans Incidence en 2006 puis dans The Making of Spectacle en 2008. En 2007, il est invité à chorégraphier la partie africaine de la création de Maurice Béjart, Le Tour du monde en 80 minutes. Il crée la même année Entre-deux au Théâtre du Galpon, réalise une chorégraphie pour le Festival de Musique classique de Davos,Equinoxe. En 2008, il crée à l’adc son solo Kellem et un trio, Empreinte.
Doûna (2010)
Chorégraphie : Filibert Tologo
Danseurs : Adrian Rusmali,Maria Sideri, Filibert Tologo
Composition musicale :
Claude Jordan
Musicien : Madou Zon
Lumière : Jean-Michel Broillet
Salle des Eaux-Vives
Du 24 nov. au 5 déc. à 20h30
dimanche à 18h
Relâches lundi et mardi
Rencontre avec l’équipe
artistique à l’issue de la
représentation du jeudi 25 nov.
réservation 022 320 06 06
www.adc-geneve.ch
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Doûna — Filibert Tologoenchevêtre tradition
et recherche contemporaine
et réinvente une forme
de danse transe.
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Ceux qui l’ont vue à la Fête de la musique en juin dernier ont été étonnés par cette danse énergique vêtue de masques traditionnels et cousue d’abstraction contemporaine. Pour la première fois, le chorégraphe emprunte des masques du Burkina Faso, des attributsréservés aux cérémonies des ancêtres et des morts, dont il coiffe deux danseurs. Lui-même danse à visage découvert, affrontant ce que cachent ces masques, s’effrayant de ce qu’ils représentent ou curieux de ce qu’ils révèlent. Dans leurs costumes taillés dans des sacs de cellophane, à mi-chemin entre récup’ et design branché, les trois danseurs jouent des scènes ancestrales à la fois surréalistes et quotidiennes. Doûna (l’inconnu) met en scène l’espace de mystère entre les personnes qui se rencontrent pour la première fois et confrontent la charge d’émotions et sentiments dont ils composent leur attitude. Qu’est-ce qui se joue dans la première approche? Défiance, rire, surprise ?
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Quelques jours avant la présentation en juin de ce work in progress, dont l’adc accueille cet automne la création aboutie, Filibert Tologo explique : « Par le mot burkinabé doûna, on entend ce temps imprévisible lors d’une rencontre, lorsqu’on ignore encore si l’on doit avoir peur ou confiance. C’est l’inconnu à son point extrême que représente la mort. Par extension, c’est le premier pas de l’artiste dans une création ou celui du danseur qui improvise sur scène, au moment où le mouvement doit remplir l’espace et qu’il doit faire confiance à son intuition et à son corps. C’est l’inconnue du public enfin, à qui l’on livre une chorégraphie pour la première fois et qui influe par son regard la pièce tout entière. »
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La musique vient après
Pour cette pièce, comme pour les précédentes qu’il a présentées à Genève depuis 2004, Filibert Tologo va chercher dans une danse traditionnelle africaine très codifiée et physique l’énergie naturelle que révéleront ses interprètes. Séparée de la musique, privée de rythme, cette danse dont il s’inspire est déconstruite et réinventée dans un minutieux travail de greffe où s’enchaînent suites de mouvements originaux et improvisations.-
La musique vient après. Claude Jordan la compose sur le temps donné par les corps, s’inspirant de la danse pour la transformer en langage et accompagnant ce voyage proche de la transe vers un monde étranger.
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Hélène MariéthozSeptembre — décembre 2010
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Journal de l’adc
Association pour la danse contemporaine
Genève