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Interview de Judith Matouta


INTERVIEW DE JUDITH  MATOUTA, présidente du Comité d'organisation du FESTIVAL AFRO.
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Bonjour Mme Matouta et merci d’avoir accepté de répondre à nos questions. Pour commencer, pouvez-vous vous  présenter en quelques mots à nos lecteurs ?

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Bonjour, comme vous le savez je m’appelle Judith Matouta, je suis originaire de la RDC que j’ai quité enfant, il y a 29 ans. Depuis, je suis domiciliée à Lausanne. Mon prochain a toujours été une préoccupation pour moi depuis mon plus jeune âge en RDC. D’ailleurs une fois arrivée en Suisse, lorsqu’on me demandait ce que je voulais faire plus tard, ma réponse était «être riche pour aider les pauvres » (Les pauvres représentaient pour moi, les enfants de la rue que je voyais fouiller dans la poubelle et qui me demandaient à moi, plus jeune qu’eux, de quoi se nourrir). Je ne suis pas devenue riche, mais j’ai décidé de créer ma propre association dont le but principal est de donner du travail (en Suisse et en RDC) en développant des projets visant à éduquer, à instruire, à promouvoir la culture afro et tout simplement à améliorer le quotidien des gens. But très ambitieux, mais j’y travaille…

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Il s’agit ici du « festival afro » qui aura lieu si tout  se passe comme prévu le 22 octobre…

Vous nous avez clairement expliqué avant cette interview que malgré tous les efforts fournis, il n’est pas assuré que ce festival ait lieu, pour cause d’insuffisance de fond. Pouvez-vous nous en dire plus ?

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Oui, je me bats pour trouver le financement du festival qui aurait dû avoir lieu initialement les 3, 4 et 5 septembre 2010. Je ne pensais pas que ça serait aussi difficile que cela, car le montant n’est pas élevé. Etant novice dans le domaine, je me suis assurée l’appui d’organismes connus oeuvrant pour l’intégration, tant pour la constitution du document de présentation que pour les demandes de fonds et de mandats proprement dits. De plus, ce type de festival étant inédit à Lausanne, je suis vraiment partie très positive. Au mois de juin, je me suis rendue compte que l’affaire n’était pas gagnée d’avance, donc j’ai multiplié mes demandes et essayé de nombreux refus. Seuls le « pour cent culturel » Migros et quelques amis nous ont soutenus.
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Au mois de juillet, je me suis mise en partenariat avec une petite start up qui offre aux PME la possibilité de faire de la publicité sur écrans à des tarifs compétitifs. Donc, j’ai commencé à proposer aux commerçants et autres de diffuser leur pub sur nos écrans qui seront très bien placés (Place de l’Europe et devant l’EJMA (Ecole de Jazz et de Musique Actuelle), là où se réalisera le festival.
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N’ayant toujours pas les fonds suffisants, en juillet, j’ai décidé de repousser le festival pour les 22, 23 et 24 octobre 2010 pour nous laisser encore du temps.
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Depuis la semaine passée, une lueur d’espoir, j’ai trouvé un nouveau sponsor, j’attends la réponse d’un autre et j’ai des rendez-vous. Je continue mes ventes de livres d’occasion sur internet, d’objets africains, de bougies et de bougeoirs, par le bouche-à-oreille et, lorsque j’ai la possibilité, sur un stand. Je recherche encore des dons et des entreprises pour diffuser leur publicité sur les écrans.

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Vous sentez-vous soutenue par les institutions lausannoises, par le public et plus particulièrement par la communauté africaine ?

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Non, je ne me sens pas très soutenue par les institutions lausannoises, ni par le public. Quelques amis de la commuanuté africaine et des européens me soutiennent, ce qui me réconforte. Mais, je pense que la communauté africaine surtout pourrait mieux faire, car ce festival nous concerne avant tout. En effet, c’est l’occasion de découvrir pour les uns (surtout pour les enfants nés ici ou arrivés à un bas âge) et de débattre pour les autres sur des sujets qui ont marqué le continent africain et qui ont laissé des traces indélébiles. Peut-être que ce festival, en plus de rassembler et de montrer quelques réalisations des communautés afro en Suisse et ailleurs, pourrait apporter des pistes de réflexion et d’action dans la lutte contre le racisme ou dans l’aide que nous autres africains pouvons apporter aux nôtres restés au pays.

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Soyons concret, combien vous manque t-il pour boucler le budget ?

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Pour boucler le budget : 6'744.- Si l’association récolte 2'600.- lors des trois jours avec les concerts, l’atelier musique et les ventes d’objets et de nourriture qu’elle proposera. Si toutes les personnes acceptent de travailler bénévolement, on peut enlever 4'000.-. Dans ces conditions, le festival peut démarrer si on trouve encore 2'744.- Ce qui est réalisable si nous dénichons encore un sponsor, des dons et des entreprises souhaitant diffuser leur publicité.

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Merci pour ces réponses et bonne chance pour la réalisation du festival.

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Voilà chers lecteurs, on a vraiment besoin de vous pour la réalisation de ce festival. Faites un geste si vous pouvez ; même la somme la plus minime sera la bienvenue. La présidente du « Festival Afro » vous remercie d’avance.

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Interview réalisée par Nicole Jimbe (pour MIA-Culture)





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