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Culture(s) :
WASHINGTON, 10 jan 2010 | Le leader de la majorité démocrate au Sénat Harry Reid ne démissionnera pas, contrairement au souhait des Républicains, suite à la polémique sur des propos "racistes" qu'il a tenus sur le candidat Barack Obama pendant la campagne présidentielle de 2008.
AFP | 11.01.2010 | 01:28
Le leader de la majorité démocrate au Sénat Harry Reid ne démissionnera pas, contrairement au souhait des Républicains, suite à la polémique sur des propos "racistes" qu'il a tenus sur le candidat Barack Obama pendant la campagne présidentielle de 2008.
"Le sénateur Reid conservera son poste de leader de la majorité et se présentera aux élections pour être réélu", a indiqué dimanche son secrétariat.
"En tant que leader dans la lutte pour faire adopter le Voting Rights Act et la législation interdisant les crimes liés à la haine (raciale), le sénateur Reid a une longue expérience des problèmes concernant la communauté afro-américaine. Les Républicains critiques, qui cherchent à politiser l'affaire, ne peuvent pas en dire autant", ajoute le communiqué.
Dans un livre à paraître sur la campagne présidentielle de 2008 ("Game change"), M. Reid a déclaré que M. Obama était populaire auprès des électeurs parce qu'il avait "la peau claire" et n'utilisait "pas d'expressions de nègre, sauf s'il voulait le faire". L'élu du Nevada (ouest) a présenté samedi des excuses au président Barack Obama, qui les a acceptées, ainsi qu'à la communauté noire.
"C'est le reflet d'une attitude", a lancé dimanche sur la chaîne Fox News Michael Steele, le président du parti républicain américain, lui-même noir.
Interrogé sur le fait de savoir si les remarques du chef démocrate méritaient une démission, M. Steele a vigoureusement répondu "oui".
"Il est clairement en dehors du coup, non seulement avec les Américains et sa circonscription, mais aussi avec la communauté noire", a affirmé M. Steele, qualifiant les propos de Harry Reid de "tout à fait inappropriés".
Il s'est particulièrement ému de l'expression "nègre" utilisée par M. Reid: "Cela démontre un état d'esprit rétrograde quand vous utilisez des expressions qui étaient en usage dans les années 50 ou 60", du temps de la ségrégation aux Etats-Unis.
Les républicains, qui avaient assisté au départ d'un des leurs au Sénat, Trent Lott, contraint à démissionner il y a quelques années notamment pour des commentaires à caractère raciste, voudraient voir le même sort s'appliquer à M. Reid.