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Le film ivoirien : Le Djassa a pris feu, dans les salles

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Bamba, est-ce que tu peux te présenter?

Je m’appelle Bamba Souleymane Mohamed. Mon nom de réalisateur, c’est Lonesom Solo. Je suis né le 13 juillet 1986. J’ai perdu mon père à l’âge de 1 an et ma mère vit aujourd’hui à Odienné. J’habite le quartier de Yopougon.


Pourquoi tes films se déroulent souvent dans le guetto?

Le ghetto m’intéresse car je suis moi même un enfant du ghetto. Et aujourd’hui il faut conscientiser les jeunes pour leur dire qu’on peut venir du ghetto et devenir quelqu’un de grand dans la vie. Il ne faut pas se décourager. J’ai placé l’action de mes deux long métrages dans le ghetto car je veux me démarquer des autres cinéastes ivoiriens. Mon cinéma est un cinéma d’action, très rythmé, mais qui fait passer aussi un message. Pour moi, le cinéma est un moyen de parler à la jeunesse ivoirenne et au delà, aux jeunes d’Afrique de l’ouest qui connaissent à peu près les mêmes problèmes.

 

C’est quoi l’histoire du “Djassa”?

“Le djassa”, je dirais que c’est l’histoire d’un jeune homme, Tony, qui n’arrive pas à supporter une injustice. A la suite de la mort du père, la mère est obligé de le sortir de l’école et de pousser son grand frère. Tony va passer sa vie à chercher à s’en sortir en pensant qu’il a été sacrifié. C’est une situation qu’on peut trouver ici en Côte d’Ivoire. La mère ne fait pas cela dans un mauvais esprit mais elle n’a pas vraiment le choix. A près le décès de la mère, les relations entre Tony et son frère vont exploser.

 

Et pourquoi tes personnages parlent en “nouchi”?

Mes personnages parlent en “nouchi” car la majorité des jeunes ivoiriens parlent en “nouchi”. A travers mon cinéma, c’est eux que je veux toucher. Je veux montrer la réalité de la jeunesse donc je dois utiliser son langage. Et puis le “nouchi” est une langue très vivante, très belle, qui marche bien au cinéma. C’est une langue très colorée.

 

Comment est né “Le Djassa”?

Le “Djassa” est né d’une rencontre avec le producteur Alain Philippe Lacôte. C’est quelqu’un qui a acquis pas mal d’expérience en Europe et qui veut aujourd’hui lancer une nouvelle génération de cinéastes ivoiriens. Il a grandi en Côte d’Ivoire, il connait les réalités de ce pays. Notre collaboration a été très ouverte. Il a décidé de me produire en voyant mon premier film. Par la suite, il m’a présenté Delphine Jaquet qui était à la caméra sur le film.

 

Pour terminer?

Je voudrais remercier tous ceux qui m’ont soutenu dans ce choix de faire du cinéma. Ma famille, mes aînés et certains amis. J’invite tous les jeunes à se rendre massivement dans les salles pour se voir à l’écran. 

 

 

"Le djassa a pris feu", réalisé par Lonesome Solo et produit par Alain Philippe Lacôte , a été présenté le mardi 15 décembre 2009 au cinéma La Fontaine à la presse. L`avant première a eu lieu le 17 décembre 2009 au cinéma Dialogue de Yopougon.

 

 

 

 

 

 

sur la photo: Alain Philippe Lacôte, producteur.

 

 

 








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