Marie Ndiaye, prix Goncourt
Publié le 02 novembre 2009 |
Dans culture
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Marie Ndiaye, prix Goncourt: "suffisamment mûre pour approcher l'Afrique"
(AFP)
DAKAR — Marie NDiaye, écrivain français de père sénégalais et lauréate du prestigieux prix littéraire français Goncourt, a expliqué lundi qu'elle se sentait désormais "suffisamment mûre pour approcher l'Afrique", un continent qu'elle connaît "très mal".
"C'est la première fois, effectivement, que je me sens suffisamment mûre pour approcher l'Afrique que je connais finalement très mal et très peu puisque je n'y suis allée jusqu'à présent que deux ou trois semaines", a-t-elle indiqué sur Radio France Internationale (RFI), très écoutée sur le continent africain.
"Avant, je ne me sentais pas les épaules pour aborder ce sujet ou en tout cas ce lieu-là. Maintenant, je me sens plus capable de le faire", a-t-elle ajouté.
Née en 1967 à Pithiviers, dans le centre de la France, elle a très peu connu son père, qui est revenu au Sénégal alors qu'elle avait trois ans. Elle a été élevée par sa mère, originaire de la plaine de la Beauce (centre) et a grandi dans la banlieue parisienne.
Elle vit actuellement à Berlin.
"Avant, je pense que l'Afrique était présente mais de manière plus obscure et énigmatique. C'est la première fois, là, qu'elle est citée", a ajouté l'auteur de "Trois femmes puissantes", récit de trois destins de femmes sénégalaises, tiraillées entre l'Europe et l'Afrique.
"Est-ce que j'essaye de trouver un lien? Oui, sans doute, en tout cas, j'essaie de comprendre, un peu, ce que c'est que l'Afrique, ce que c'est qu'être Africain, Africaine".
"J'essaie de le comprendre même si je sais que maintenant, d'une certaine façon, il est trop tard, c'est à dire que je n'aurais plus jamais d'enfance africaine, de jeunesse africaine, donc c'est une compréhension qui restera intellectuelle finalement et pas émotive, pas affective ni sensible, mais bon, c'est une façon ... malgré tout".
Copyright © 2009 AFP